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Encore une enquête de PETA Asie sur la cruelle industrie du kopi luwak qui dénonce la souffrance des civettes. Malgré le tollé international suscité par les enquêtes menées pendant une décennie, rien n’a changé. Le kopi luwak (également appelé café de civette ou café de crottes de chat) est produit à partir de grains excrétés par des civettes. Il est vendu à l’international, malgré les conditions atroces dans lesquelles ces animaux sont détenus.
La dernière enquête de PETA Asie chez des producteurs à Java, en Indonésie, a découvert des civettes malades, blessées et mourantes qui souffraient dans de petites cages crasseuses au sol jonché de leurs excréments. Certains animaux mal nourris présentaient des plaies ouvertes non traitées et des infestations parasitaires et étaient trop malades pour se déplacer. Un enquêteur de PETA Asie a filmé une civette gravement malade qui était trop faible pour se lever et restait immobile dans sa cage sordide. L’enquêteur a prévenu producteur (qui a dit vouloir la « jeter ») puis a précipité l’animal dans une clinique vétérinaire, mais il n’a pas pu être sauvé.
Des binturongs détenus illégalement et exploités pour du café
La dernière enquête de PETA Asie a également révélé que l’un des producteurs de kopi luwak donnait des cerises de café à des binturongs (un animal classé « vulnérable » sur la liste rouge mondiale des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature) détenus illégalement en cage et que les grains excrétés étaient étiquetés frauduleusement puis vendus sous le nom de « café de civette ».
Une décennie passée à dénoncer la cruauté pour du kopi luwak – et la maltraitance continue
De nombreuses enquêtes de PETA Asie ont montré à maintes reprises les ravages causés par le confinement permanent sur les civettes palmistes hermaphrodites sensibles. Dans les élevages, on les voit généralement faire les cent pas et tourner en rond dans leurs minuscules cages sans aménagements, souvent grillagées. Ce sont les signes d’une détresse psychologique extrême causée par l’angoisse et par la frustration dues à l’emprisonnement.
L’animal stressé et terrifié fait les cent pas et tourne en rond, cherchant désespérément à s’échapper de la cellule de prison insalubre dans laquelle il est forcé de manger des quantités anormales de baies de café pour que ses excréments puissent être vendus sous le nom de kopi luwak ou « café de crottes de chat ». Après avoir été arrachée à sa nature natale et contrainte d’endurer un contact permanent avec les humains qu’elle craint naturellement, cette civette a été poussée à la folie. Il s’agit de l’un des nombreux animaux en souffrance que les enquêteurs ont filmés au cours de leurs multiples enquêtes chez les producteurs de kopi luwak en Indonésie, premier producteur mondial de café de civette.
Le café « sauvage » est un mensonge éhonté
Depuis la publication des multiples enquêtes menées par PETA Asie sur cette industrie, de nombreuses entreprises ont pris la décision de retirer le kopi luwak de leurs rayons et de couper les liens avec cette industrie cruelle. D’autres, y compris des distributeurs au Japon, l’un des marchés principaux pour le kopi luwak, ainsi que des détaillants à Taïwan et au Royaume-Uni, choisissent de continuer à tirer profit de la misère des animaux pour un produit fantaisiste, bien que nous les ayons informés de la cruauté omniprésente dans cette industrie.
Clients et détaillants sont dupés par des producteurs qui étiquettent délibérément les grains provenant de civettes captives comme étant d’origine « sauvage ». Depuis plus d’une décennie, les enquêteurs de PETA Asie sont confrontés à tous les stratagèmes utilisés par l’industrie du kopi luwak pour tromper le public. Un employé a même déclaré à un enquêteur que « nous l’étiquetons comme « sauvage » même si les animaux sont désormais en cages, car ils ont été attrapés dans la nature. » D’autres producteurs ont ouvertement admis que récolter suffisamment d’excréments de civettes sauvages serait presque impossible. Pour dissimuler cette situation, certains producteurs prélèvent une petite partie des grains de civettes en liberté, les mélangent à des grains provenant d’animaux en cage et étiquettent le produit comme étant d’origine « sauvage ». D’autres ont éhontément déclaré aux enquêteurs qu’ils étiquetaient le café d’animaux en cage comme étant d’origine « sauvage ». L’industrie obtient sciemment de fausses certifications ou du café mal étiqueté provenant d’animaux captifs, qui peut ensuite être exporté dans le monde entier et vendu comme étant d’origine « sauvage ».
La prochaine pandémie se prépare
Les animaux stressés et enfermés en cage dans leurs propres excréments ont un système immunitaire affaibli, ce qui fait de ces structures un vivier pour les zoonoses. Le SRAS, dont le taux de létalité chez l’humain est estimé à environ 15 %, a été transmis aux humains par les civettes. Les scientifiques ont également identifié les civettes comme « hôtes intermédiaires » potentiels pour le COVID-19 : elles ont pu permettre au virus de muter et de passer de la chauve-souris à l’humain.
Les civettes suffisamment « chanceuses » pour survivre jusqu’à ne plus être utilisées à l’industrie du kopi luwak sont parfois vendues sur des marchés d’animaux vivants, comme celui d’où le nouveau coronavirus serait originaire. Cela les met en contact direct avec les humains et crée l’opportunité parfaite pour que le SRAS ou un autre virus mute et passe d’un hôte à l’autre.
Il est temps d’en finir
Le kopi luwak est une honte, et non un mets délicat. Peu importe le pays dans lequel vous vous trouvez et ce que l’on vous garantit, n’en achetez ou n’en buvez jamais.
Demandez à ces entreprises d’arrêter de financer la cruauté envers les civettes en mettant fin à la vente de kopi luwak dès aujourd’hui.
L’article Votre café est-il le produit d’une grande cruauté ? Le kopi luwak dénoncé est apparu en premier sur PETA France.