Une récente enquête de PETA Asie sur l’industrie indonésienne de la viande de grenouille a mis au jour une réalité bouleversante qui demande une attention immédiate. Des sacs surchargés de grenouilles suffocantes aux méthodes de mise à mort atroces, les découvertes de cette enquête montrent la souffrance des grenouilles avant leur arrivée dans les assiettes des citoyens de l’Union européenne et d’ailleurs. La France importe chaque année plus de 3 000 tonnes de cuisses de grenouilles – dont 80 % viennent d’Indonésie – ce qui en fait le plus gros importateur de l’UE.
Les grenouilles sont connues pour leurs pattes palmées et leurs sauts, mais ces animaux fascinants et sensibles ont bien d’autres caractéristiques remarquables. De nombreuses espèces de grenouilles sont des parents dévoués – et pleins de ressources – et ont des traits de caractère variés, allant de l’audace à la vigilance en passant par la sérénité.
Tout comme les humains, les grenouilles ressentent la douleur et la peur. Elles ne veulent pas être arrachées à leur environnement ni être tuées, et pourtant près de 322 tonnes de cuisses de grenouilles ont été expédiées d’Indonésie vers l’Union européenne entre mars et mai de cette année. PETA appelle tout un chacun à cesser de manger des cuisses de grenouille – ou quoi que ce soit d’autre provenant d’un animal.
Des investigations révèlent la cruauté envers les grenouilles
La vidéo de PETA Asie montre que des employés capturent des grenouilles dans la nature et les entassent dans des sacs extrêmement chargés, provoquant l’asphyxie et la mort de bon nombre d’entre elles. Ils les laissent parfois agoniser dans ces sacs pendant deux longues journées.
La vidéo montre une employée en train de frapper des grenouilles vivantes contre le sol tout en faisant le tri entre les animaux vivants et morts. D’autres employés utilisaient des couteaux pour trancher la tête et les pattes des grenouilles. Certaines sont complètement décapitées, tandis que d’autres ne le sont que partiellement, et des ouvriers coupent également les pieds des grenouilles avant de leur trancher la tête.
De nombreuses grenouilles sont encore vivantes et bougent toujours lorsque les ouvriers leur arrachent la peau. Les enquêteurs ont constaté que la bouche des grenouilles s’ouvrait et se fermait après la décapitation et que leur corps sans tête remuait pendant plusieurs minutes après l’abattage.
Cet enfer pour les grenouilles n’est pas un cas isolé : les enquêteurs ont constaté des actes de cruauté flagrante à l’égard des amphibiens dans toutes les installations sélectionnées au hasard qu’ils ont visitées en Indonésie.
Implications environnementales
Les conséquences de cette industrie vont au-delà de la cruauté infligée aux grenouilles. Diverses sources ont montré que les populations de grenouilles en Indonésie ont diminué au cours des dernières décennies. Selon la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature, les populations de grenouilles de rivière Limnonectes macrodon et de Fejervarya cancrivora (ou grenouilles mangeuses de crabes) sont en diminution.
Si cette tendance se poursuit, des problèmes liés au déséquilibre écologique (comme l’utilisation accrue de pesticides par les agriculteurs en raison de l’absence de prédateurs naturels pour les insectes, ou encore la prolifération des moustiques) se développeront inévitablement.
Seule une des deux espèces de grenouilles capturées par les travailleurs dans la vidéo figure sur la liste des espèces autorisées à être capturées dans la nature établie par le ministère de l’Environnement et des Forêts. Cette restriction est probablement la raison pour laquelle les cuisses de grenouilles sont mal étiquetées pour l’exportation.
Des étiquettes mensongères
Les fournisseurs indonésiens étiquettent et vendent délibérément deux espèces de grenouilles – Limnonectes macrodon et Fejervarya cancrivora – sous le seul nom de Fejervarya cancrivora, même si les fournisseurs qui vendent ces animaux à des distributeurs à l’étranger admettent que les erreurs d’étiquetage sont monnaie courante et qu’ils peuvent faire la distinction entre les espèces lors de l’emballage.
Violations des lois
Face à la violente réalité de l’industrie de la viande de grenouille, nous ne pouvons que constater le mépris flagrant des lois en vigueur. L’article 66, paragraphe 1, de la loi indonésienne n° 18 de 2009 exige que des mesures soient prises pour assurer le bien-être des animaux lors de leur capture, de leur élevage, de leur abattage et de leur transport. En outre, l’article 66, paragraphe 2, exige que les animaux soient généralement protégés de la douleur, de la peur ou de la contrainte. Pourtant, ces installations fonctionnent avec un mépris impitoyable pour la douleur et la souffrance des grenouilles et ignorent effrontément ces lois.
PETA Asie a réagi à cette cruauté en déposant une plainte auprès des autorités compétentes, mais nous avons besoin de votre aide. En tant que consommateurs consciencieux, nous avons le pouvoir de mettre fin à ces souffrances : adoptons un mode de vie végan.
Le véganisme est la seule voie de sortie
Vous avez le pouvoir. En devenant végan, vous prenez position contre la cruauté et l’injustice. Rejoignez-nous pour dénoncer une industrie fondée sur la souffrance. Faites le premier pas aujourd’hui en vous engageant à devenir végan et en rejoignant le mouvement grandissant pour la compassion, la considération et la justice :
Allez plus loin en appelant Carrefour à couper les liens avec cette industrie cruelle et à cesser de vendre des cuisses de grenouilles :
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