Un « serpent » ensanglanté perturbe l’assemblée générale du groupe LVMH

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Alors que de nombreux grands créateurs ont abandonné les peaux exotiques, LVMH et Hermès se bornent à continuer de vendre des items faits de ces matières cruelles – mais les défenseurs des animaux ne lâchent pas l’affaire. À l’occasion des assemblées générales des deux groupes de luxe qui se sont tenues à Paris ce jeudi 20 avril, des représentants de PETA États-Unis – qui est actionnaire du groupe depuis 2017 – ont ciblé les événements pour appeler les deux maisons à cesser de soutenir ce commerce sanglant.

À l’assemblée générale de LVMH à Paris, une représentante a tenté de poser une question à Bernard Arnault, l’appelant à mettre fin à son utilisation de peaux exotiques, mais, exclue de la salle principale, elle a protesté devant celle-ci, costumée en « serpent » ensanglanté, afin d’informer les actionnaires de la manière dont les serpents et autres reptiles sont torturés pour que leurs peaux finissent en accessoires de luxe. À l’extérieur, des militantes ont brandi un « serpent mort » et une pancarte où l’on pouvait lire « Peaux exotiques, stop au massacre ».

La question – soumise également au groupe en amont de l’assemblée – se concluait par : « Monsieur Arnault, dans votre dernier rapport sur la responsabilité sociale et environnementale, vous avez déclaré que « le succès ne vaut que s’il est vertueux », mais il n’y a rien de vertueux à la cruauté systémique et l’exploitation des animaux pour la fabrication de vos sacs. Quand LVMH tiendra-t-il sa promesse de « forger une nouvelle alliance entre LVMH et la nature » en supprimant la fourrure et les peaux exotiques de ses futures collections ? ».

Au même moment un représentant de PETA États-Unis assistait à l’AG d’Hermès, brandissant un porte-documents en cuir de pomme pour montrer à quel point il est facile de passer à des matières luxueuses éthiques et écologiques. Il a pris Axel Dumas à partie sur son affirmation « scandaleuse et totalement fausse que les fermes Hermès contribuaient à la sauvegarde d’espèces de crocodiles en voie d’extinction et du rétablissement de la biodiversité ». En effet les populations de crocodiles en Australie se sont reconstituées dans la nature grâce à leur désignation comme espèce protégée en 1974, et non grâce à l’élevage, ce que reconnaît même l’Association internationale des éleveurs de crocodiles, partenaire d’Hermès.

Le vrai prix des articles en peaux exotiques : la cruauté

Une enquête de PETA Asie tournée dans deux abattoirs indonésiens qui approvisionnent LVMH montre des serpents gonflés d’eau, frappés à la tête avec des marteaux et dépecés au rasoir alors qu’ils sont vraisemblablement encore conscients.

D’autres enquêtes – dont une vidéo de l’association australienne Kindness Project, tournée dans des élevages intensifs appartenant à Hermès – dévoilent toute l’horreur que subissent les reptiles confinés, charcutés et tués pour leurs peaux. On y voit des crocodiles parqués à l’étroit dans des enclos et cages lugubres, traînés, mutilés et poignardés avec un tournevis.

LVMH, stop au massacre !

Chaque article en cuir exotique provient d’un animal intelligent et sensible qui a subi la misère d’un confinement intensif et des souffrances inimaginables avant d’être violemment abattu. Il faut les peaux de trois crocodiles pour confectionner un seul sac à main Hermès.

Agissez pour ces animaux en pressant LVMH de supprimer les peaux exotiques de Louis Vuitton et de ses autres marques dès maintenant !

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